Enragé, je m'interroge pourquoi les projets réussis ne se poursuivent pas dans notre cher pays pour une longue période? Pourquoi chaque nouvelle personne au poste ne se donne pas la peine de poursuivre le travail de son prédécesseur et de reconnaître ses points positifs? Il y a malgré tout une minorité qui sait très bien continuer le travail d'autrui. C'est pourquoi l'Etat a mis en place la loi 81 qui stipule la présence d'un adjoint permanent dans chaque ministère. Il s'agit du premier adjoint du ministre dont la mission se poursuit pour 8 ans successifs durant une période de deux mandats. L'objectif de ce poste est qu'il soit au courant des plans et des projets du ministère afin de poursuivre ce qui a été fait et ne pas recommencer à nouveau. Or, nul n'en parle dans les ministères.
Pendant des années, le magazine Qatr Al-Nada, publié par l'Organisme général des Palais de la Culture, est resté à l'abri de ce système. Il a également échappé à l'arrêt ou à la marginalisation. Peut-être le nombre de numéros a baissé en raison de l'invisibilité de la vision, mais le magazine a continué à charmer tout le monde tant par sa beauté, que sa par qualité. Le magazine est resté celui que les enfants qui l'attendent chaque deux semaines pour une période de 20 ans. En passant par son fondateur Mohamed Al-Sayyed Eïd, et ses différents rédacteurs en chef: Hussein Mahran, Ahmed Zarzour, le poète Abdel-Rahman Noureddine, Amr Hosni, Mahmoud Al-Handi, Abdou Al-Zar'aa, l'histoire du succès s'est poursuivie. En 2015, sous la présidence de l'écrivaine Naglaa Allam, le magazine a atteint son apogée.
La question qui s'impose: pourquoi ne pas augmenter le nombre des magazines en passant de 10000 à 50000? Une autre question urgente: ce magazine pourquoi n'est-il pas publié de façon hebdomadaire au lieu de chaque deux semaines?
L'Organisme général des Palais de la Culture ne possède pas d'énormes sommes afin de dépenser davantage et pouvoir mettre en place ces projets. Mais, la solution devrait venir de la part des institutions intéressées par l'enfant et notamment celles qui veillent à appuyer l'éducation de l'enfant. Pourquoi l'Institution Misr Al-Kheir, le Conseil arabe de l'Enfance et de la Maternité, les Facultés d'enfance, les ministères de l'Education et la Solidarité sociale n’agissent pas ?
Tous peuvent mettre en place un partenariat afin de réaliser quelque chose.
Enfin, j'aimerais exprimer ma joie quant à la publication du numéro 600 du magazine Qatr Al-Nada. Et je sollicite mes collègues à l'Organisme général des Palais de la Culture de déployer le maximum d'efforts afin de préserver ce magazine qui est un vrai symbole.